C’est arrivé cet été, en vacance. Moi et ma petite famille avions décidé de faire du camping en direction du Bic. Au retour de notre voyage nous sommes arrêtés à mi chemin entre le Bic et Montréal, dans un petit camping bien sympathique entouré de ferme et de petites collines.
Ma blonde y trouva le repos bien mérité, mon fils joua comme un fou dans les jouets pour enfants et moi j’eux droit à une expérience étonnante.
À l’arrivé au camping je trouvais fort charmante la propriétaire, elle était mignonne sans être un top modèle, elle dégageait quelque chose qui me troubla profondément et m’empêcha de bien me concentrer sur le formulaire à remplir. Son mari qui se trouvait derrière remarqua mon manque de concentration et s’en amusa, j’en fus fort gêné.
En montant la tente je repensais à ce moment étrange j’avais eu l’impression qu’elle m’attendait, un peut comme dans une histoire de X-File, avec une séquence visuelle léché et une trame sonore qui vous porte ailleurs.
Plus tard en soirée alors que je me brossais les dents dans les toilettes son mari arriva.
-J’ai bien noté comment vous avez regardé ma femme lorsque vous êtes arrivé.
-Oui, dis-je très gêné avec ma brosse à dent encore dans le bouche, excusez moi c’était déplacé.
-Ça lui a fait plaisir, vous savez.
-Alors vous m’en voyez ravis, en brossant le haut.
-J’aimerais vous demander un service, vous refusez si c’est trop. Je suis très fatigué, voyez-vous je dois cumuler deux jobs, mon travail à temps plein le jour et le travail sur le camping le soir. Il se trouve que ma femme à une beaucoup plus grande libido que la mienne, que je n’arrive pas vraiment après 14 ans de vie commune à suivre le train, pas que je sois incompétent, juste que je suis fatigué. Terriblement fatigué.
-Heu ! En brossant le bas.
-Oui, j’imagine que vous me voyez venir.
Oui effectivement je le voyais venir, littéralement. Vous n’imaginez pas tout ce qui m’a passé par la tête en 30 secs;
Je suis dans une place de fou.
C’est un gag pour la télévision, ou sont les caméras, là ? Ou là ?
C’est le camping de la mort, un film d’horreur, ou je vais finir par courir dans le bois tout nu en pleine nuit avec les chiens à mes trousses et des fermiers édentés à grosses carabines qui me poursuivent.
Ma peau écorchée, transformée en abat-jour sur leur table de chevet.
Le mari à coté du lit, qui se prépare à embarquer avec son pot de vaseline.
Comment je fais pour me sauver ?
-Alors voila si vous pouviez coucher avec ma femme ce soir, je vous en serais très reconnaissant. J’irais dormir dans la roulotte de mes beaux parents. Je dirais à votre conjointe que vous nous aidez à résoudre un problème d’Internet. Une heure pas plus. Ça lui fera tellement plaisir, vous serez comme un cadeau que je lui fais.
Ben oui c’est ça 24kara. Je le contourne par la gauche ou la droite ?
-Oui je sais ça parais débile, je sais c’est difficile à comprendre, mais vous savez je l’aime vraiment, je sais qu’elle est frustré ces temps-ci, à l’occasion nous nous sommes permis de petites incartades chacun de notre coté.
-Heu ! Écouter je vous remercie d’avoir pensé à moi, mais je dois refuser. Vraiment je la trouve jolie votre femme, mais je suis déjà pris et contrairement à vous nous ne nous sommes jamais permis d’incartades. Vraiment je vous remercie. Bonne nuit.
Je suis ressorti des toilettes. Il ne m’a pas suivit. Arrivé à la tente ma blonde et le petit n’étaient pas là. J’ais pensé à sa proposition, c’était débile, mais néanmoins la mauvaise partie qui est en moi se disait que se serait génial.
Quand ma blonde est revenue nous sommes allés regarder le petit jouer dans le parc pour enfant.
-Le petit voulait faire pipi tout à l’heure, nous avons du aller aux toilettes, j’ais entendu la proposition du monsieur.
Arggg !! Une chance que j’ais dis non, je suis resté impassible.
-Si tu avais été seul, t’aurais sauté sur l’occasion ?
-Seul, tu veux dire seul dans la vie ?
-Non seul ici, moi à la maison.
Piège ?
-Écoute tu me connais, tu sais que je serais tenté. Je ne sais pas si je l’aurais fait.
-Mais ça te tente ?
Et maudit ! Je suis baisé, si je réponds non elle sait que je mens, si je réponds oui je risque une mauvaise semaine, je suis fais.
-Tu ne réponds pas, t’en fais pas je te connais comme ma poche (ça arrive souvent après 16 ans). Je sais très bien que t’en meurt d’envi. Je suis enceinte depuis 7 mois tas pas eux ton « nonos » depuis. Je sais combien ça te manque, mais tu comprends que moi ça me tente pas du tout. Gros ventre, fatigue, mal de dos, mal d’estomac, mauvaise nuits, faudrait en plus que je sois une équilibriste pour pouvoir faire quoi que se soi, tu comprends ?
-Bien sur que je comprends, je ne me suis pas plaint.
-Non mais tu me le fait sentir de temps en temps.
-Oui je sais, j’essaie de ne pas le faire, mais des fois c’est plus fort que moi, j’ai tellement envi de toi.
-Une pure inconnue ça te satisferait ?
-Pour être franc je ne sais pas...réflexions… oui ça pourrait.
-Écoutes moi bien grand moron, puisque nous sommes à 400 kilomètre de chez nous, que c’est juste pour t’aider à patienter, parce que comme bien des gars ton cerveau n’est pas toujours le centre de commandement, que je sais que tu m’aimes, vas-y. Je ne veux pas en entendre parler, prend tes précautions, sinon laisse faire. Si tu tombe amoureux je te tues.
Ho my !! Je suis sans voie.
-Lets go ! Débarrasse avant que je change d’idée.
Je suis parti vers l’accueil, j’ais trouvé le mari, ravis.
Je suis allé au lit avec madame à 21h, à 3 heures du matin je l’ais senti qui essayais de sortir du lit en rampant lentement, elle était complètement épuisé. Je l’ais saisis par la cheville et tiré vers moi.
-Ho non, ce n’est pas fini !
Je suis sorti du lit à 7 heures, arrivé à la tente je me suis fait un café et j’ai pris des Ibuprofènes, j’avais mal partout.
Pour le retour ma blonde à conduit, moi j’ais dormi. Je n’y retournerai jamais, mais je ne l’oublierai pas non plus.